En résumé

Le thème du vélo figure en bonne place dans les programmes des deux candidats et nous nous en réjouissons. C’est déjà une victoire pour tous les Obernois avec la perspective d’une ville plus sûre, plus conviviale, plus pratique et plus économique.

L’analyse comparative des programmes des candidats est un exercice délicat, car en toute logique le sortant présente de nombreux projets déjà étudiés et bien ficelés, alors que le challenger met en avant la réflexion et la concertation avant de s’engager dans de nouveaux projets. Cela signifie qu’il nous est possible de commenter les projets déjà dans les cartons mais pas ceux en cours de réflexion. Toutes nos analyses sont donc à lire en gardant cette différence à l’esprit.

On note toutefois une nette différence de philosophie entre les deux programmes concernant la place de la voiture en ville.

Chez Bernard Fischer, on propose d’encourager la pratique du vélo avec de nombreux projets concrets dont l’aménagement indispensable des grands axes. Mais dans le même temps on projette aussi la création de centaines de places de parking nouvelles (public et privé) qui vont entrainer plus de trafic, plus d’émissions de CO2, plus d’artificialisation des sols et encore plus de dépendance à la voiture. En favorisant tous les modes de transport à la fois, le projet ne va pas dans le sens d’un report modal vers la marche et le vélo.

Chez Catherine Edel-Laurent, peu de projets concrets pour l’instant, mais un engagement à étudier et mettre en place un plan de déplacement urbain concerté qui doit s’attaquer en particulier à la sécurisation des grands axes. On note une volonté forte de rééquilibrer le partage de l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes, qui devra être traduite en actions.

Quel que soit le projet choisi par les Obernois, l’association Vélobernai veillera tout au long de la mandature au respect des engagements des candidats et à la réalité de la mise en œuvre des projets annoncés.

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En plus de rendre les déplacements quotidiens plus agréables et plus économiques, le vélo a aussi un impact positif majeur sur notre empreinte environnementale. Les deux programmes font une place importante à l’écologie au sens large, ce qui est une évolution extrêmement positive et le signe d’une prise en compte des réels enjeux à l’échelle municipale. On regrette toutefois l’absence d’engagements plus précis. La France s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 de 4,5% par an dès cette année et c’est une décision qui engage tous les décideurs publics.

Chez Bernard Fischer, on trouve beaucoup de projets et des réponses pratiques aux propositions faites, mais pas de vision d’ensemble. Or c’est le bilan total qui compte. Le risque est de faire des efforts financiers importants pour réduire un peu les émissions avec quelques projets remarquables, tout en les augmentant beaucoup avec d’autres.

Chez Catherine Edel-Laurent, on trouve peu de projets précis mais plutôt une vision globale avec l’annonce d’un plan climat-énergie consacré à la limitation des gaz à effet de serre et à la préservation des ressources. Le plan de déplacement en est une composante importante.

Pour aider à gérer cette transition, et savoir de quoi on parle, nous invitons les deux candidats à s’engager à ce que chaque décision du conseil municipal, sans exception, soit accompagnée d’une estimation de son impact sur les émissions de CO2. Ce n’est pas difficile, ça a été fait l’an dernier pour la fête du vélo.